Des p'tits trous, toujours des p'tits trous

Publié le par enzo.felix

Lorsque je réalise un château de sable, un construction en sable, seul ou avec mon beau-père, je suis coupé du monde qui m' entoure!  Au milieu des vacanciers qui "surfent" les vagues, qui me tournent autour avec un ballon de football, de volley ou des raquettes de badminton, qui s'avachissent mollement sur leur serviette ou leur paréo, qui "joggent" sur le front de mer ou au bord de l'eau, je suis plongé tout entier dans "l'oeuvre" rêvée.
Et tout commence par un tas de sable le plus gros possible, au bont endroit, ni trop loin de l'eau, ni trop près. Connaître les horaires de marée et leur sens est indéniablement l'information incontournable. 
Eh oui, malheureusement, il y aura des jours sans château!
Donc il faut faire un tas de sable, un gros tas de sable, un trés gros tas de sable? Nous allons y passer pratiquement un tiers du temps total, à moins d'embaucher des volontaires autour de nous (ce que nous ne faisons pas). 
C'est dur, il fait chaud, nous avons mal au dos, des pauses s'imposent, nous suons souvent à grosses gouttes mais pendant ce dur labeur, nous finalisons dans notre esprit les plans de la "bête". 
Les baigneurs qui passent nous demandent "qu'est ce que vous faites aujourd'hui?"... Nous sommes des habitués de la plage d'Hendaye, alors..!
Et puis nous passons un temps fou à tasser le sable, le mouiller éventuellement pour lui donner un aspect compact, dense, sans espace emprisonné sous cette carapace.
Nous faIsons ensuite quelques marques au sol, repères de taille, nous regardons encore nos plans, si nous en avons et puis nous "attaquons" la "bête".
Alors, à coups de pelles, de truelles, de couteaux, de maroufleur, de morceaux de bois taillés ou de plein d'autres instruments qui attendent sagement au fond d'un vieux sac de tennis "Sergio Tacchini", nous taillons, tranchons, creusons, perçons, sculptons, dessinons, recollons... Bref nous nous engageons dans la démarche inverse de la précédente.
Faire et défaire!
Les élèments nous sont favorables ou pas, nous "collons" à nos plans ou nous les aménageons en cours de route. L'art de la construction ephémère n'est pas pour nous un acte figé, nous ne sommes pas des "professionnels" rigoureux. Parfois la nature prend le dessus et un pont à 4 arches devient un pont à 3 arches... parce que une se sera effondrée.
Le soleil poursuit sa course folle dans le ciel. La construction est finie! Alors nous en faisons le tour, pour vérifier. Vérifier quoi??? Et puis les baigneurs s'arrêtent, font également le tour, discutent avec nous, échangent, les enfants viennent voir, les notres nous demandent "C'est fini...sous-entendu quand est-ce que tu viens te baigner?".. Nous réalisons quelques photos pour peu que l'on ait pas oublié l'appareil à la maison.
Et puis, on range! C'était un bon moment!
Lorsqu'on quitte la plage, nous aimons confier notre château à un enfant, gardien jusqu'à ce que la mer reprenne le dessus. 
Souvent, il nous dit "C'est vrai, je peux?". 
"Tu es content?"

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